Les cadeaux, goodies ou objets publicitaires sont-ils has been ?
- 15 avril 2019
- Business, Entreprenariat
Régulièrement, j’accompagne quelques créateurs ou dirigeants plus expérimentés dans une réflexion sur le marketing de leur entreprise.
Très souvent, celui-ci est inexistant ou maintenu à un niveau symbolique.
Dans les pays anglo-saxons, une société dépense en moyenne de 20 à 30% de son chiffre d’affaires pour se faire connaitre les 7 premières années.
Après 7 ans, une fois sa notoriété développée, ce chiffre « tombe » à 10% du CA.
En France, l’INSEE annonce un chiffre moyen de 5%. Les entreprises du CAC dépassent souvent ce ratio et cela donne des montants costauds : 19% pour Ricard (1,7 milliard), 11% pour LVMH (4,8 milliards)…
La concurrence se développe, le marché se tend, les charges augmentent etc. Que faites-vous concrètement pour faire progresser votre chiffre d’affaires ?
Il ne s’agit pas dépenser à tort et à travers mais, comme les grands groupes, d’arbitrer intelligemment et de mesurer le retour sur investissement (ROI).
Comment vous faire (encore plus) connaitre ? Comment entretenir ou renforcer votre image ?
Et si nous étions moins intrusifs ?
En 2004, j’ai démarré ma « carrière » à la Banque Populaire Val de France, dans les Yvelines.
Nous étions une jeune promo de diplômés, chargés d’épauler les nouvelles agences dans leur développement.
Cela consistait principalement à démarcher par téléphone, sur la base d’un fichier de « prospects » qualifiés ». Dans les faits, c’était comme appeler au hasard dans l’annuaire :].
Vous imaginez l’accueil reçu ?
Vous êtes chez vous, tranquille, vous venez de finir votre journée. Il est 20h, le téléphone sonne ; sans doute un ami ou la famille ? Non, c’est la Banque Populaire ! Tout va bien avec votre banque actuelle ? Des projets en vue ?
Evidemment, malgré toute la courtoisie dont les gens pouvaient faire preuve, le contact était difficile. Et certains devaient garder une image médiocre d’une société qui les importune jusque dans leur foyer.
Vous êtes aujourd’hui spammé de mails commerciaux, votre boite « courriers indésirables » est pleine. Dans le même temps, votre téléphone fixe sonne moins souvent, peut-être même nous n’en avez vous plus comme moi.
Si j’y reviens dans cet article, c’est que la démocratisation d’Internet permet aujourd’hui de proposer des méthodes plus pertinentes pour marketer son produit ou ses services :
- Davantage de français utilisent couramment Internet. C’est donc un canal fort pour se connecter à eux.
- Dans le même temps, la mise en concurrence sur Internet des sociétés de comm’ permet une certaine concurrence et transparence sur le prix.
Parmi les prestations classiques en communication, il y a les cadeaux, goodies ou objets publicitaires. Appelez-les comme vous préférez :].
J’ai d’ailleurs découvert en préparant cet article que les anglo-saxons n’utilisent pas le terme goodies. Pour eux, ce sont juste des « douceurs » :
Le terme est bien choisi car justement, un cadeau sera toujours moins intrusif, plus doux qu’un appel sauvage.
Et ce n’est pas la seule raison qui m’invite à vous en parler…
Entretenez la flamme avec vos objets.
Vous le savez, je suis un internaute hardcore, connecté depuis 1997. Le nom de ma société et du site éponyme ne vous aura pas échappé.
Pourtant, lorsqu’un client me parle d’un 100% webmarketing / 0% marketing, j’émets toujours quelques réserves.
Je veux être certain que cela découle d’un choix rationnel et pas d’une décision trop spontanée.
Car selon votre business, de nombreux canaux webmarketing online et offline peuvent être complémentaires.
Exemple courant : l’automobile. Plus un produit est coûteux, plus son achat demande réflexion. Pour une voiture, 7 interactions sont généralement nécessaires.
Il faudra évidemment ne pas négliger les recherches sur Google mais qui oserait penser qu’un bon classement dans Autoplus est totalement sans incidence ?
Par ailleurs, l’achat d’un véhicule comporte souvent une part d’irrationnel, d’émotionnel. Il faut la nourrir : grands prix de Formule 1, évènements (Salon de l’Auto…)… et goodies par exemple !
Une émulation entre le marketing traditionnel et Internet ?
Des journaux vont mal car leurs recettes publicitaires diminuent. Les annonceurs se tournent vers d’autres supports, d’autres audiences.
A la télé, TF1 ne règne plus en maître autant que lorsqu’ils raflaient tout le temps de cerveau disponible de la ménagère :
Facebook s’en charge un peu pour eux maintenant. Attendez.. non, Facebook c’est pour les vieux, « plus personne » n’y va.
Dans un monde en mutation, un marché qui se porte bien c’est celui des cadeaux promotionnels : l’objet publicitaire en France est un véritable média.
Si le marché des goodies progresse, c’est grâce à l’innovation, à sa capacité d’adaptation à son époque.
Je me suis amusé à regarder ce que proposait la Banque Populaire aujourd’hui depuis mon expérience du « cold call ».
C’est en effet un peu plus chaleureux :
Cela évoque la nature, l’écologie, le renouvellement et semble peut-être plus « bobo » que populaire :].
Cet exemple vient du site idees-natures.com mais pas d’indication sur le prix. Sur Giftcampaign.fr par contre, un équivalent est annoncé à partir de 3,51€ :
Non, ce n’est pas une plante envahissante, mais vous serez toujours sur leur bureau :}.
Les classiques restent en tête mais…
Faut-il oublier les traditionnels calepins et t-shirts ?
De manière générale, l’objet publicitaire à vocation à être de plus en plus utile ou mémorable mais les standards restent forts !
En quête d’information sur le marché des objets publicitaires en France, je retiens cet extrait d’infographie :
Les vêtements restent les cadeaux les plus offerts, devant tout ce qui permet d’écrire, les sacs, les calendriers et tout ce qui se boit.
Tout dépend bien entendu de votre cible, de votre segmentation. Idéalement, n’offrez pas les mêmes cadeaux à chaque client : âge, sexe, intérêts…
Personnellement en ce moment, j’enrage de recevoir des crayons alors qu’une batterie portable manque à mon Iphone pour des chasses au Pokemon décentes :
Vaines les chasses aux Pokemon ?
C’est que vous n’avez pas lu la dernière étude de l’université de Stanford sur le sujet, avec la participation d’onze anciens joueurs, bac +8 maintenant ;).
A l’inverse de ce cadeau moderne, d’autres semblent maintenant obsolètes et à éviter :
- Presse-papiers.
- Crayons… à moins qu’ils fassent aussi stylet !
- Coupe-papiers… à moins que leur design les rendent attachants et indispensables sur un bureau sans lettres :].
Bref, tout ce qui s’éloigne du paperless et de la transformation digitale est généralement à réfléchir sérieusement.
Dans tous les cas, il sera toujours plus commode juridiquement de faire un cadeau que de respecter le RGPD (Règlement général sur la protection des données).
Entre la loi et les bloqueurs de publicité sur Internet, il devient de plus en plus difficile de prendre contact et de nouer des liens avec ses prospects. Rien que pour cette unique raison, les cadeaux et goodies publicitaires, à défaut d’être toujours des objets connectés, sont définitivement branchés.
Passionné par le référencement depuis 2012, j'ai démarré le SEO en travaillant sur la levée des pénalités Pingouin / Panda puis sur des E-commerces.
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