En 2013, j’avais fait la connaissance de Mehdi Coly à l’occasion du développement de sa plateforme Linkeyword et ce fût l’occasion d’une bonne interview.
Rachetée par Influactive en 2015, le site originel n’est maintenant plus entretenu… et c’est bien dommage, ne serait-ce que pour tirer parti du « jus SEO » lié aux domaines référents.
En toilettant le blog, je me suis donc posé la question de la suppression de l’article… avant de m’apercevoir que les conseils de Mehdi étaient encore précieux en 2019.
Je vous propose donc un best of de ses réflexions, tiré de la première interview.
1/ Stratégie de référencement de Vitacolo.
D’après SEMrush, le trafic du site décolle en janvier 2011, atteint un pic en janvier 2012 (9000) mais freine un peu depuis mai 2013 (2000). Quelle est l’origine de ces difficultés, est-ce justement lié à un manque de précautions dans le netlinking et aux différents algorithmes de Google ? Je vois par exemple un lien depuis drtontle.com, acuponcteur espagnol :).
J’ai appris le SEO comme j’apprenais le droit : en lisant un guide complet, en l’occurrence le livre d’Olivier Andrieu, réussir son référencement web.J’ai été élevé au référencement par Olivier et son site Abondance.
Quelques années plus tard, j’ai eu la possibilité de le rencontrer en vrai et d’être régulièrement en relation avec lui. J’apprécie énormément son humilité et sa capacité à rendre accessible le SEO.
La stratégie de référencement a donc été assez classique : produire beaucoup de contenu, avec un mot clé principal par page, et une page par mot clé. Avec le blog nous avons optimisé la longue traîne et créé des mises à jour régulières du domaine.
Au niveau linking, nous avons, comme quasiment tout le monde, beaucoup usé des communiqués de presse dans la période pré-pingouin, en particulier en 2010-2011. Ces CP nous ont permis d’obtenir des résultats fantastiques, puisque pendant plusieurs mois nous étions tout simplement premier ou deuxième sur nos 15 mots clés phares, au singulier comme au pluriel, et avions une très bonne présence en longue traîne.
En parallèle, je travaillais avec une agence de référencement parisienne. J’ai changé d’agence par la suite pour de nombreuses raisons, mais en particulier à cause des dégâts que cette agence a fait sur le netlinking. En 2010 et 2011, je n’utilisais pas de logiciel de suivi des liens… Mais quand pingouin est arrivé j’ai découvert que la « stratégie » de netlinking de l’agence consistait à mettre des liens absolument partout. Pour un site de colonies de vacances, il faut avouer que c’est moyen.
En 2012, nous avons été frappés par Pingouin à deux reprises. Notre pêché mignon de la période 2010 – 2011 était l’optimisation des ancres. Forcément, en terme de positionnement, nous avons donc beaucoup perdu, reculant du triangle d’or au bas de la première page. Mais la sanction n’a pas eu trop de répercussion sur le trafic. A mon sens, cela s’explique par l’importance de notre trafic de longue traîne, et par le fait que le domaine avait acquis un bon trust tank en raison de son contenu et de la longueur des visites des internautes (bon ça je sais pas si c’est vraiment pris en compte par Google). En moyenne, nous avons un taux de rebond inférieur à 7% et une durée de visite de 4 à 6 minutes selon les périodes.
Nous avons essayé de nous débarrasser des liens le plus pénalisants : ceux provenant de sites n’ayant aucun lien avec la notre, que notre agence avait délicieusement disséminés dans des sites français et étrangers. Mais à l’évidence, nous devons aller plus loin et désoptimiser toutes les ancres des communiqués de presse que j’ai rédigé avant l’arrivée de pingouin.
[En 2019, les liens priment toujours et suroptimiser ses ancres fait mal. Je conseille toujours de faire des liens type nomdusite.fr ou « Nom du site », la marque plutôt que le produit ou service vendu ! :]].
2/ Pourquoi Linkeyword ? Qu’est-ce qu’un bon lien SEO ?
Linkeyword vient de ma frustration post-pingouin. Quand j’ai expliqué aux adhérents et au CA de Vitacolo que la survie de nos colos était liée aux modifications des algorithmes de Google, presque tout le monde s’est indigné de ce changement qui remettait en cause la pérennité de nos belles colos :). J’ai alors du leur expliquer qu’il était normal que Google affine son algorithme pour améliorer la qualité de ses résultats, et que c’était à nous de nous adapter…
Pour s’adapter, à mon sens, il faut se demander ce que Google cherche le plus à sanctionner. Il me semble que l’obsession de Google est d’empêcher les stratégies visant à industrialiser la production de liens. Il faut donc éviter :
- Les stratégies qui exploitent de façon industrielle un critère particulier de l’algorithme de Google. Par exemple, le fait de mettre une même ancre sur tous ses liens.
- Les liens provenant de sites ayant industrialisé la production de liens : sites qui vendent des liens, annuaires, communiqués de presse.
Ma stratégie a donc été de considérer qu’en 2013, un bon lien, c’est le lien qui vient de sites ayant une vraie existence en dehors du SEO : le site du jardinier d’en face, du blogueur un peut « in » du moment, votre site, le mien et celui de ma belle mère. J’exagère mais pas tant que ça.
L’idée de Linkeyword, c’est de faire des liens avec des sites réels… Mais sans réciprocité, car sinon on retombe dans les travers de l’industrialisation d’une pratique particulière qui peut être facilement détectée par Google.
[L’agence Eskimoz, première sur « agence de référencement » etc., ne fait pas autrement pour elle et ses clients depuis quelques années : « articles invités » sur des sites qualitatifs ou à potentiel.]
Passionné par le référencement depuis 2012, j'ai démarré le SEO en travaillant sur la levée des pénalités Pingouin / Panda puis sur des E-commerces.
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