En 2017 encore, certains référenceurs n’ont jamais entendu parlé de Google Pingouin apparemment.
J’en veux pour preuve cette « demande de partenariat » :
Bon point pour notre « chargé de référencement » : il est actif et tente de nouer des contacts pour aller chercher des liens (outreach).
Ce qui me plait moins : une stratégie qui fait peser un risque important sur le site et le développement de la marque.
1/ Google Pingouin : une pénalité pour les ancres trop optimisées.
L’ancre de lien (anchor text en anglais) est le morceau de texte sur lequel vous cliquez pour vous rendre sur une autre page.
C’est un signal très fort pour indiquer à Google de quoi parle une page.
Tellement fort que les référenceurs en ont beaucoup abusé jusqu’en 2012 (Pingouin 1), voir jusqu’en 2013 (Pingouin 2).
Voir historique de l’algorithme de Google sur MOZ.
Après ces dates, les sanctions évidentes ont découragé même les plus vaillants de spammer une ancre à l’infini.
2/ Quel pourcentage d’ancres optimisées retenir ?
On considère de nos jours, et j’en parle régulièrement, qu’un seuil de 3 à 7% est acceptable pour une ancre optimisée (voir article sur le référencement de Voix Off Pros).
Pour un site naissant, la bonne pratique est de référencer au moins 50% des ancres sur la marque/l’URL ; et de ne pas hésiter à placer quelques ancres non optimisées (« cliquez ici », « aller sur le site »…).
En 2012, je n’étais pas convaincu par ce discours. En 2016, il est assez facile de trouver des sites référencés depuis 3 ou 4 ans justement et d’observer les bonnes pratiques qui les mènent jusqu’aux meilleures positions.
Ces bonnes pratiques incluent la plus grande prudence en matière d’ancres optimisées, surtout si l’on référence un client et non son propre site.
Un coup d’œil à Majestic nous montre que de nombreux « partenaires » ont bénéficié du même mail et offrent donc la même ancre :
Certes, à court terme les résultats peuvent être sympathiques. Mais il ne me semble pas sain d’y jouer son modèle économique… à moins d’avoir précisément pesé les bénéfices de l’opération et d’être prêt à abandonner son domaine. Dommage pour le développement de sa marque !
3/ Cas pratique : site pénalisé par Google Pingouin.
Il y a quelques semaines, j’étais en concurrence pour le référencement d’un E-commerce avec une grande boite parisienne, comptant notamment la BNP parmi ses clients.
Malgré des liens prestigieux, le site ne se classe sur aucun mot clé :
La pénalité datant de 2012, puis nouveau coup de massue en 2013, je vous laisse en imaginer la cause.
Il y a quelques semaines, Majestic indiquait des ancres à base de « création site internet » >10% (activité première de l’entreprise, depuis reconvertie en outil SEO grands comptes).
Ils sont depuis en train de nettoyer leur profil de liens en supprimant tous les liens toxiques (recrutement d’un membre du SEOCamp ;)) :
A bon entendeur…
J'ai engrangé mes premiers revenus sur le web en 2012 en développant et en monétisant le trafic de mes sites (AdSense...).
Depuis 2013 et mes premières prestations professionnelles, j'ai eu l'opportunité de participer à la progression de plus de 450 sites de plus de +20 pays.
Je dirai plutôt 3 que 7% d’ancres optimisées 😉
Je me base plutôt sur 3% aussi mais certains s’en sortent avec <7% apparemment, d'où cette mention pour être complet :].