L’expression pure player désigne couramment une (jeune) entreprise qui exerce son activité uniquement sur Internet.
Exemple : magazine web qui vend des abonnements et tire profit de la publicité, E-commerce qui vend ses produits, site de petites annonces…
Tout le monde connait Amazon, Meetic, SeLoger etc. Ils n’ont pas « pignon sur rue » (brick and mortar désigne les commerces traditionnels), vous n’avez jamais visité leur boutique (ça commence à se discuter pour le premier cité ;)).
Le pure player est censé avoir un avantage sur les magasins et réseaux traditionnels : il est « souple », il peut exercer de n’importe quel endroit.
Il n’a pas besoin d’un vitrine visible, donc d’un emplacement « n°1 » qu’il devrait disputer à d’autres concurrents à prix d’or.
En théorie, dans un monde dématérialisé, 100 euros peuvent permettre de lancer un site Internet : hébergement, nom de domaine, création de site et contenus…
A condition d’avoir le temps d’apprendre bien entendu ! Tous n’auront pas une une qualité professionnelle mais les plus habiles arriveront, à force de travail, à un résultat estimable.
En 2019, à l’heure de la transformation numérique et de la start-up nation, la cause semble entendue : mieux vaut entreprendre exclusivement sur le web.
Pourtant, les leaders des pure players eux-mêmes nuancent cette approche. Et si la location d’un local commercial avait encore un sens ?
Une tendance forte : le web to shop ou web to store.
Le web to shop (web to store) est l’ensemble des techniques mises en oeuvre pour augmenter le trafic d’un point de vente grâce à un Internet.
Vous le savez sans doute si vous avez consulté la homepage de ce blog : 89% des internautes consultent un moteur de recherche avant d’acheter.
Vous entendrez parler aussi de ROPO : research online, purchase offline.
Dans le même temps, le commerce physique constitue toujours plus de 90% des ventes en FRANCE :
Il en résulte logiquement que : si vous êtes un pure player au trafic fourni, votre principal levier de croissance réside sans doute dans les emplacements physiques.
Les leaders du digital précurseurs aussi en retail ?
En 2016 déjà, j’avais consacré un article au web to store suite à l’implantation des premières boutiques Amazon.
Pourquoi Amazon s’embête-t-il à attaquer les libraires des rues et centres commerciaux ? Parce que c’est potentiellement très rentable !
Apple ne pourrait-il pas se contenter de son site web ? Non, justement. Il est fort possible que le E-commerce ne dépasse jamais les 20% d’achat dans nos vies, selon une logique universelle du 20 / 80.
Ce raisonnement justifierait que chaque pure player envisage le retail comme un canal de développement prioritaire.
Aux colonnes SEA, SEO, SMO, mailing, il faut ajouter les canaux offline comme les journaux, les flyers et aussi les locaux commerciaux !
Malgré la réticence des investisseurs, MeilleurTaux n’a pas fait autrement lorsqu’ils ont développé leur réseau physique dans les années 2000 :
Les analystes financiers hurlaient : pourquoi s’aliéner avec du physique lorsqu’on peut tourner sans ?
Ils viennent d’ouvrir leur 280ème agence en 2018.
Dans le même temps, les agences bancaires confondent peut-être transformation digitale et fermeture intempestive d’agences.
La tendance semble être à la banque totalement dématérialisée, avec création « simple » de compte en ligne en quelques minutes.
La formule séduit mais peut-elle convaincre une majorité ? Cbanque explique qu’il s’agit d’un marché à 12 acteurs, pesant 6,5% en FRANCE :
Mon pari : les pure players bancaires se mettront en quête de locaux physiques lorsque leurs parts de marché stagneront autour des 20% :].
Passionné par le référencement depuis 2012, j'ai démarré le SEO en travaillant sur la levée des pénalités Pingouin / Panda puis sur des E-commerces.
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