Le 15 mai 2013, un article du Monde annonçait le retrait de Partouche du poker en ligne.
D’abord retiré du blog suite à sa refonte l’été 2014, j’ai décidé de le sauver des archives pour faire écho au récent article de Victor LERAT sur les stratégies SEO sur les sites de poker.
Car justement, comme pour n’importe quelle « industrie », un site ne peut réussir en ligne qu’en faisant preuve de stratégie.
I – « Le poker en ligne n’a aucune pérennité à court et moyen terme ».
Fin 2015, Pokerstars, Winamax et Unibet sont toujours présents sur le marché ; tout comme My Joa Pok, le site auquel Partouche a vendu son logiciel.
A la différence de Partouche, ces sites sont des « pure players », des acteurs du web avec une stratégie web au service d’une seule activité.
Monsieur PAIRE regrette que « le poker en ligne ait été donné à tout le monde » et pas seulement aux opérateurs de casinos.
Parallèle fatal : réussir sur Internet demande d’étudier la concurrence et de faire mieux, dans l’intérêt du joueur comme de l’État.
« Une société ne peut distancer ses concurrents que si elle peut établir une différence qu’elle peut préserver » – Mickaël Porter.
Or il y a un point majeur sur lequel Partouche s’est fait distancer : le SEO.
II – « Un environnement défavorable ».
Un site Internet pour se développer à besoin de trafic. C’est son principal critère de valorisation.
Sans trafic, pas de conversion, ni de fidélisation.
Dans son article, Victor relève à l’aide du logiciel SEMrush que le trafic organique (référencement naturel) des acteurs français est valorisé ainsi :
- Pokerstars : 200 000$ par mois.
- Winamax : 1 100 000$ par mois.
- Unibet : 124 000$ par mois.
Si je prends par exemple le trafic de Winamax, il ne décolle vraiment qu’à partir de janvier 2012 :
Avec une stratégie SEO efficace, Partouche pouvait dès 2010 prendre la place.
A condition d’éviter de bêtes pénalités…
III – Google tient les cartes en main.
En mai 2013, Partouche n’est même dans le top 50 de Google sur le mot clé poker.
D’une part grâce au formidable titre de sa homepage :
« Poker – jouer au poker en ligne avec Partouche poker« .
Dans le même temps, ses concurrents se contentent d’une seule mention du mot clé…
D’autre part grâce au non moins fantastique travail de linking et d’optimisation des ancres :
56 ancres sur « jouer au poker en ligne » !?
Avec l’autorité de sa page et de son domaine à l’époque, le site avait le potentiel pour occuper au moins la 7ème position sur la requête poker… et sur des centaines de mots clés.
Combien d’entreprises font la même erreur en ce moment ?
Internet est un virage qui ne s’improvise pas.
Article illustré d’après une photo de Viri G.
Passionné par le référencement depuis 2012, j'ai démarré le SEO en travaillant sur la levée des pénalités Pingouin / Panda puis sur des E-commerces.
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