Visa ESTA USA : la première étape avant le visa « business »

En avril 2018, j’ai évoqué avec vous pour la première fois le visa ESTA pour se rendre aux États-Unis.

L’article ne devait pas être suffisamment explicite puisque j’ai reçu quelques questions à ce sujet.

Je reviens sur mon projet, investir une partie de mon argent mis de côté dans un business aux USA, pas forcément dans le Web Marketing.

En fait, ce serait même dans un tout autre secteur, du moment que cela permet de décrocher un visa business de type E2.

Qu’est-ce que le visa E2 ?

Le visa E2 permet aux citoyens de certains États, dont la France, de vivre aux États-Unis avec son conjoint et ses enfants, sous réserve de créer ou de racheter une entreprise qui développe des emplois.

Evidemment, il existe des conditions à respecter pour que cela ne devienne pas une combine :

  1. Investir un montant substantiel : 75 000$ – 100 000$ selon les retours d’expérience, peut-être moins s’il est prouvé que les emplois sont au rendez-vous. Il faut généralement investir AVANT de demander le visa, que le risque soit déjà pris.
  2. Que les revenus générés permettent de vivre confortablement pour le demandeur et sa famille.

Et il est parfois peu évident de gagner sa vie !

Prenons le site du MIT qui permet de simuler les dépenses d’un ménage : livingwage.mit.edu

Je prends un coin que j’aime bien, la région de BOSTON (ok, c’est pas la plus bon marché…) :

Revenus nécessaires USA

Sachant qu’un serveur gagne en moyenne autour de 25 000$ sur le secteur, un fermier ou un pêcheur 30 000$, on peut vite se sentir pauvre malgré des revenus corrects sur le papier.

Il faut se rendre compte des frais dérisoires que nous subissons pour l’éducation ou la santé en France…

Créer ou reprendre une entreprise pour son visa ?

Il me semble moins risqué de reprendre, même si l’investissement de départ est plus important.

Une création suppose de s’engager pour un bail, de recruter (au moins 5, 6 salariés…) puis de développer son activité.

Reprendre une entreprise peut s’avérer périlleux si les bilans annoncés sont gentiment maquillés. Il est conseillé de les faire revoir par un comptable… et de contrôler les revenus déclarés du vendeur.

Même en prenant ces précautions, je pense qu’il faut, comme en France, anticiper une baisse de chiffre d’affaires de 20%. L’ancien gérant connait parfaitement son affaire, son équipe, et il sera délicat de faire aussi bien, au moins au démarrage.

A terme, en faisant jouer sa propre expérience, en référencement/web marketing par exemple, il n’est peut-être pas illusoire d’espérer compenser et se maintenir au chiffre d’affaires de cession.

Au final, pour viser des revenus de 87 000$ par exemple, comme suggéré par le MIT sur BOSTON, il apparaît sage de viser une société avec un excédent de 105 000$.

La question essentielle : combien coûte une telle société ? Combien doit-on investir ?

La plupart des annonces proposent un prix compris entre 2 et 3 fois l’excédent, selon la qualité du business et le risque pris.

J’ai repéré ce restaurant près de BOSTON, étonnement abordable pour un CA correct et 6 employés :

Exemple restaurant proche BOSTON

Il est possible de récupérer sa mise dès la première année, voir la seconde si l’on embauche un manager autour de 50 000$.

Le vendeur propose un crédit : un acompte de 50 000$ puis des mensualités pour les 100 000$ restant ; le tout avec une option pour acquérir les murs… ce qui sécurise le bail du locataire, qui ne bénéficie sinon d’aucune protection à l’expiration.

Chiffres exagérés, équipe lamentable ? Il faudrait creuser pour trouver leur page TripAdvisor… et y déjeuner discrètement :].

Se rendre sur place ? C’est là que j’ai besoin d’un visa ESTA.

Un mot rapide sur le Visa ESTA : la France fait partie des pays dont les ressortissants n’ont traditionnellement pas besoin de visa pour le tourisme ou pour un séjour business light (négociation, signature de contrat…). C’est ce qu’on appelle le Visa Waiver Program.

Or les exigences sont renforcées depuis 2009 pour voyager sans visa. Il est nécessaire de demander préalablement à son départ (au moins 72h) une autorisation de voyage, le fameux ESTA (Electronic System for Travel Authorization).

Si votre voyage ne présente pas de risque pour le maintien de l’ordre ou la sécurité intérieure, c’est gagné !

On utilise souvent le terme « Visa ESTA » mais c’est un abus de langage ; l’ESTA reste juste une autorisation… Il n’est pas nécessaire de la demander lorsqu’on possède un visa valide.

Voyons l’ESTA dans mon cas comme la première étape du projet.

Je vais me rendre sur place pour sentir le pays, certaines de ses régions… et certains business.

Apparemment, je ne serai pas le seul puisque la tendance est forte :

Nombre de visas E2

Au plaisir de croiser certains d’entre vous…

[MAJ 2020 : j’ai franchi le pas pour un business aux US l’année dernière. Et le COVID est arrivé. Comme mon affaire était plutôt « safe », je m’en sors correctement par rapport aux concurrents fermés à côté.

Je sens le pays soudé comme s’il était attaqué, comme s’il fallait faire front face à un agresseur. Les gains ne sont pas ceux des années précédentes mais l’expérience de vie est peu imaginable].

J'ai engrangé mes premiers revenus sur le web en 2012 en développant et en monétisant le trafic de mes sites (AdSense...).


Depuis 2013 et mes premières prestations professionnelles, j'ai eu l'opportunité de participer à la progression de plus de 450 sites de plus de +20 pays.

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