Innover comme une startup, un état d’esprit et des outils : compte-rendu de l’évènement
- 1 février 2016
- Web marketing
Le Technopole Quimper Cornouaille a organisé le débat « Innover comme une startup » le 28 Janvier 2016. Cet évènement est instauré dans le cadre de la Brest Tech + et réunit les villes de Brest, Quimper, Lannion et Morlaix, qui agissent pour le label French Tech pour le dynamisme et la reconnaissance du savoir-faire digital français.
Sa vision stratégique sur 10 ans prévoit en partie l’accélération des startups et l’évolution numérique des entreprises.
Cette conférence était animée par Guillaume Chevalier, co-fondateur de Le Shift.
Innover comme une startup (360 possibles) – LeShift
1/ Contexte et définition d’une startup.
Une startup est, selon Guillaume Chevalier, un statut temporaire à la recherche d’un nouveau modèle économique. Cette entreprise ne connaît pas encore quel produit vendre, ne sait pas comment, etc.
On aperçoit un nombre de plus en plus important de ce type d’entreprise qui se développe sur le Web, notamment dans le contexte actuel que l’on pourrait qualifier de « révolution numérique » où 20% du PIB français est généré par le numérique.
On s’aperçoit de nos jours que le Web joue un rôle central dans notre économie. La modification du système économique traditionnel s’observe dans différents secteurs, notamment l’hôtellerie avec des entités numériques comme Booking ou AirBnb.
Le numérique change les règles du jeu car il permet un investissement minimum en partie grâce aux nombreux outils qui sont accessibles librement et souvent gratuitement ou à des prix très abordables. Permettant ainsi la possibilité de se lancer sans trop de risques. Il y a cependant certaines méthodes appliquées par un certain nombre de Startups dont il peut être bénéfique de prendre exemple.
2/ L’approche et l’état d’esprit Lean Startup.
L’approche « Lean Startup » est apparu aux alentours de 2008. Cet état d’esprit comporte une approche assez différente du modèle économique classique.
Lean Startup | Modèle économique classique |
Expérience, expérimentation | Planification (Business plan) |
Retour marché | Intuition |
Approche itérative (au fur et à mesure) | Produit fini |
Lorsque classiquement, une entreprise planifie les différentes étapes avec l’élaboration d’un « business plan », la start up adopte un comportement différent et choisit de naviguer dans le flou et de se concentrer sur les besoins du client.
« Aucun business plan ne résiste au premier contact client » – Steve Blank.
Par la suite, alors qu’une entreprise élabore le produit fini en se basant sur une intuition des retours clients qu’ils devraient avoir, la startup décide de développer son produit en fonction des retours clients qu’elle réceptionne étape par étape.
a/ Elaborration Produit Système Traditionnel.
b/ Elaborration Produit Système Startup.
Les objectifs d’une startup seront donc de passer de l’idée à un business viable le plus rapidement possible, en répondant au mieux au besoin du client et de réduire le risque d’échec (prendre des risques mesurés à chaque étape en apprenant pas à pas).
3/ La démarche pour se lancer.
Si vous souhaitez vous inspirer de ce modèle pour l’adapter à votre activité, voici une démarche qui vous permettra de vous lancer.
Vous devez tout d’abord vous projeter des hypothèses. Pensez à « ce type de client » qui a « ce type de problématique » et mon produit va lui apporter « cette valeur ».
Votre rôle sera donc, au fur et à mesure, de valider ces hypothèses en vérifiant que votre produit correspond toujours aux attentes de votre clientèle cible.
Il vous faudra adopter une démarche d’amélioration continue en fonction de vos retours clients. Après chaque lancement, il vous faudra éventuellement ré-adapter votre produit.
Mais dans ce cas, comment puis-je faire différents lancements ? N’oubliez pas qu’une démarche Startup ne propose pas directement le produit fini. Vous pouvez donc essayer de mettre en place différents moyens de connaître les retours de votre cible en fonction des étapes de conception de votre produit.
Voici des exemples de lancement :
a/ Customer interview.
Le but étant de connaître au mieux les attentes réelles de vos clients. Pour cela, n’hésitez pas à mettre en place des questionnaires ou à aller interviewer votre client cible directement. N’oubliez pas qu’il vous faut comprendre leur problématique plutôt que vendre la solution en elle même.
b/ Attrait du concept.
L’une des étapes incontournables de la conception de votre produit est d’estimer l’attrait de votre concept. Vous pouvez mettre en place des « landing pages » dont la seule action sera de s’inscrire ou de pré-commander le produit. Vous pourrez connaître l’attrait en analysant par exemple le taux de conversion. Vous pouvez proposer des réductions, des téléchargements gratuits ou toute autre offre qui pourrait déclencher l’intérêt pour la cible de vous suivre dans votre projet.
c/ Intérêt de la proposition de valeur (MPV).
Vous pouvez également tester l’intérêt de la proposition de valeur (MPV) sans forcément aller jusqu’au produit final en faisant tester un semblant de produit à des clients potentiels.
d/ Crowdfunding.
Vous pouvez également vous inscrire sur des sites de crowdfunding pour essayer de récolter des fonds qui vous permettront de faciliter la production de votre produit. Les plateformes Kickstarter, Kisskissbankbank ou encore Ulule sont les 3 plateformes les plus connues à ce jour et peuvent être un bon point de départ pour récolter des fonds.
Différents outils sont à disposition en ligne pour que vous puissiez mettre en place certaines phases de test. Guillaume Chevalier nous a par exemple cité des outils tels que : Lawnchrock, Squarespace ou Strikingly. Nous vous conseillons par ailleurs WordPress qui fait partie des plateformes gratuites et des plus réputées pour mettre en ligne un site internet, où vous pouvez utiliser un template spécifique pour installer votre landing page.
Pour conclure, certains points ont été abordés, notamment « comment accroître sa notoriété lorsque l’on débute ? ». Et là, pas de secret, cela passe souvent par les services d’un professionnel du référencement.
MAJ 3 février : un excellent article sur la notion de MVP (produit minimum viable) est paru récemment sur un blog suédois.
Les anglophones ne le manqueront sous aucun prétexte en cliquant sur l’image ci-dessous :
J'ai engrangé mes premiers revenus sur le web en 2012 en développant et en monétisant le trafic de mes sites (AdSense...).
Depuis 2013 et mes premières prestations professionnelles, j'ai eu l'opportunité de participer à la progression de plus de 450 sites de plus de +20 pays.