Le e-commerce a transformé le commerce de détail en offrant de multiples avantages tant pour les consommateurs que pour les vendeurs.
1/ Est-ce que le « commerce meurt » à cause d’Internet ?
Il est tentant de reprendre Lavoisier « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Au moment de renouveler leur bail commercial, de nombreux commerçants :
- S’orientent vers les zones qui ouvrent en périphérie. Pour un loyer similaire, ils bénéficient souvent de plus d’espace, de plus d’accessibilité (parkings) et au final de plus de clients.
- Négocient un loyer moindre dans le commerce voisin aujourd’hui vacant.
Pendant un moment, certains locaux restent vides, puis les propriétaires renoncent à leur « pas de porte » et acceptent un « loyer de marché ».
Une certitude : le E-commerce ne détruit pas le commerce de proximité, que ce soit au centre-ville ou en périphérie.
Au contraire, les Etats-Unis l’illustrent avec un peu d’avance : le E-commerce constitue une formidable opportunité pour pérenniser son magasin.
Attention : le commerce en ligne peut difficilement sauver un commerce qui fait face à des difficultés structurelles et dont les fondamentaux ne sont pas bons.
Par contre, il doit aider à consolider et fidéliser la clientèle d’une boutique. C’est bonus, peut-être à hauteur de 5%, comme la part du chiffre d’affaires du E-commerce (70 milliards d’euros) par rapport au commerce global (1 412 milliards d’euros !) :
Ce constat est autant valable en France qu’aux Etats-Unis. Si bien que le leader du commerce en ligne, Amazon, vient d’ouvrir sa première boutique physique aux Etats-Unis, une librairie à Seattle.
Pourquoi ce virage « brick and mortar » ?
2/ Le futur du E-commerce est le commerce de proximité
La croissance en ligne a ses limites : le E-commerce ne concernera jamais 100% de la population et 100% du chiffre d’affaires du commerce.
Les gens aiment flâner dans les commerces, seul ou en famille, surtout le soir et le dimanche… même si les avis sur la législation à adopter diffèrent.
Préalablement à l’achat par contre, le consommateur a besoin de s’informer : il fait des recherches sur Internet avant de se rendre en magasin ; c’est le phénomène du web to store.
Ses recherches sur Internet l’amènent principalement sur Google, d’où l’intérêt d’avoir un référencement naturel (SEO) ou payant (SEA) au point.
Etude intéressante : aux Etats-Unis, les consommateurs sont 44% à passer d’abord par Amazon pour se renseigner sur un produit, contre 34% par Google.
Par ailleurs, Amazon constate que 50% de son trafic mobile (smartphones + tablettes) proviennent de son application.
D’accord mais comment tirer parti de ces données pour mon magasin en France ?
3/ Comment mettre en place sa boutique du futur ?
a/ Contrôler le site existant et développer la partie E-commerce
Première étape : avoir un site Internet ; tous les commerçants n’ont pas ce réflexe.
Or, nous l’avons déjà rappelé, les entreprises sans site Internet se développent moins vite que les autres et ont davantage de « chances » de faire faillite :
Vous avez déjà un site ? Est-il « responsive« , adapté aux appareils mobiles ? Sa vitesse de chargement est-elle correcte ?
Dans le cas contraire, ce site bénéficiera surtout aux concurrents.
Vous avez répondu oui aux deux questions précédentes ? Il est temps de bâtir votre E-commerce… ou de le contrôler si cette fonctionnalité existe déjà sur votre site.
Notre conseil : optez directement pour un « CMS », un système de gestion de contenu comme Drupal, Prestashop ou WooCommerce (WordPress).
Évitez les systèmes à abonnement « qui s’occupent de tout »… ou revenez voir une agence quelques mois plus tard pour refondre votre site sur un CMS.
b/ Assurer un référencement total de son site
Votre site est fonctionnel ? Est-il visible pour autant ?
L’avez-vous inscrit dans Google Analytics et Google Search Console pour mesurer son trafic et vérifier son optimisation ?
Deuxième étape : quelle est votre stratégie en matière de référencement local, naturel, payant et social ?
Les prestations d’une agence peuvent vous faire gagner du temps.
Faut-il proposer aussi vos produits sur les places de marché type Amazon et Cdiscount ? Nous pensons généralement que oui.
c/ Et si vous développiez une application ?
Aux Etats-Unis, 50% des visiteurs d’un magasin consultent leur smartphone en même temps actuellement. Ils étaient 42% seulement l’année dernière.
Si le pourcentage est peut-être moindre en France, la tendance est certaine !
Une application a les vertus suivantes :
- Inciter à rechercher des produits directement par elle au lieu de passer par Amazon ou par Google.
- Améliorer le référencement naturel de son site : avec la recherche personnalisée, Google met en avant dans son moteur de recherche, un site dont le mobinaute a déjà téléchargé l’application.
- Offrir une meilleure expérience dans le magasin : l’application d’une enseigne de mode permet par exemple de trouver un vêtement similaire d’après une photo.
- Vérifier que le prix proposé en magasin est le même qu’en ligne, y compris sur d’autres sites. Le client n’a alors plus de raison de repousser son achat (« showrooming« ).
d/ Penser sa boutique comme un site Internet
Si Amazon se lance en France, c’est en transposant toutes les techniques du web marketing à sa disposition :
En l’espèce, le client retrouve les livres les mieux notés par les internautes (notez qu’il s’agit des livres notés 4,8+, pas 5/5 ;)). Plus besoin de surfer pour se faire une opinion.
Le magasin est catégorisé comme sur Internet et rempli d’aides au choix.
4/ Les avantages de la complémentarité E-commerce et commerce physique
- Accessibilité accrue : Selon une étude de Statista, le nombre d’utilisateurs du e-commerce devrait atteindre environ 4,9 milliards à l’échelle mondiale d’ici 2025, reflétant une adoption croissante due à la commodité d’achat en ligne.
- Personnalisation de l’expérience d’achat : Une enquête menée par Epsilon indique que 80% des consommateurs sont plus susceptibles d’acheter auprès d’une marque qui offre une expérience personnalisée. Le e-commerce utilise des technologies avancées pour adapter les recommandations et les publicités aux préférences individuelles.
- Réduction des coûts : Les détaillants en ligne peuvent économiser jusqu’à 67% sur les coûts opérationnels en n’ayant pas de magasin physique, selon une analyse de BigCommerce. Ces économies peuvent être répercutées sur les consommateurs sous forme de prix réduits.
- Augmentation de la portée du marché : Shopify rapporte que les commerçants sur sa plateforme ont vu leurs ventes croître significativement en se lançant dans l’international, avec une augmentation moyenne de 13% de leurs revenus lorsqu’ils vendent à l’étranger.
- Amélioration de l’efficacité opérationnelle : Selon une étude de McKinsey, l’automatisation dans les entrepôts peut réduire les coûts opérationnels jusqu’à 40% en améliorant l’efficacité du traitement des commandes et de la gestion des stocks.
- Capacité de mesure et d’analyse : DataReportal suggère que 75% des entreprises qui investissent dans la collecte de données et l’analytique voient une augmentation significative de leurs performances de vente, soulignant l’importance des données pour le succès du e-commerce.
- Réactivité aux tendances du marché : Le rapport « State of Commerce » de Salesforce révèle que 68% des entreprises utilisant le e-commerce sont capables de s’adapter rapidement aux changements de la demande des consommateurs, comparativement à seulement 49% des entreprises n’utilisant pas le commerce en ligne.
- Interaction et engagement des clients : HubSpot indique que les stratégies de marketing digital comme les médias sociaux et l’email marketing génèrent des taux d’engagement nettement supérieurs, avec des taux de clics (CTR) moyens de 3,5% pour les emails dans le secteur du e-commerce.
Passionné par le référencement depuis 2012, j'ai démarré le SEO en travaillant sur la levée des pénalités Pingouin / Panda puis sur des E-commerces.
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