Artistes : comment faire connaitre vos œuvres sur Internet ?

Comme tout chef d’entreprise qui démarre son activité en ligne, un artiste a besoin de se faire connaitre pour vendre.

Comment se faire connaitre et diffuser son travail sur le web ?

J’avais déjà traité la question sous un angle généraliste ; je vais maintenant l’aborder spécifiquement pour un artiste.

Il peut s’agir d’un site vitrine pour présenter son catalogue et rediriger vers sa galerie.

Il est aussi possible de réaliser un E-commerce pour vendre directement en ligne.

Enfin, l’utilisation de places de marché (« marketplaces« ) est généralement un accélérateur de croissance.

1/ Faire connaitre sa galerie avec un site vitrine.

Les nouvelles générations d’artistes sont souvent connectées.

La plupart commencent avec une page Facebook pour présenter leurs premières œuvres aux amis et à la famille.

C’est une première démarche intéressante mais Facebook  a une politique agressive pour limiter le « reach », l’exposition naturelle de vos posts.

Son objectif est de vous faire sponsoriser vos messages pour accroître votre audience. A défaut, vous aurez peu de chances de toucher un nouveau public.

Faut-il jouer ce jeu et débourser quelques euros ? Oui, sans doute, mais après avoir bien ciblé votre audience.

Il est par ailleurs important de définir des objectifs : que voulez-vous réaliser ? Des vues, des commentaires, des partages, des ventes ?

Cela implique de mesurer son trafic et le parcours des visiteurs sur le site, avec Google Analytics dans 95% des cas.

Si l’on vise une meilleure notoriété de sa galerie, on sera attentif au référencement local.

Cela implique de mettre en place un site Internet + une présence sur les annuaires locaux : au moins Google My Business, Les Pages Jaunes et La Poste.

Les options payantes sur ces sites ne sont pas indispensables.

Si l’on vise des ventes directes, le recours à un E-commerce s’impose.

2/ Vendre ses œuvres en ligne avec un E-commerce.

Vendre en ligne c’est d’abord se découvrir… en affichant ses prix.

En tant que fournisseur de prestations, je suis dans la même situation : je dévoile des tarifs que tout le monde peut consulter, y compris mes concurrents.

Il existe une exception que vous connaissez aussi : la prestation sur mesure, qui nécessite un devis personnalisé.

Mon conseil : ne faites pas (trop) attention aux autres et visez déjà une première vente. Cela permettra de tester et d’affiner votre modèle économique.

Vous êtes mal à l’aise quand on parle business ou chiffre d’affaires ?

Être solide financièrement permet justement d’affirmer et de conserver sa liberté artistique.

Pour réaliser rapidement de premières ventes avec un coût raisonnable, les solutions sont :

1. L’utilisation d’un système de gestion de contenu (CMS) grand publique de type Prestashop ou Worpdress + WooCommerce. Ce système permet une réelle indépendance (coût moyen au démarrage, négligeable ensuite).
2. L’utilisation d’un logiciel en ligne pour développer son E-commerce avec abonnement mensuel et/ou pourcentage reversé du chiffre d’affaires. Oxatis est très populaire en Europe mais je vous recommande plutôt Shopify d’un point de vue référencement naturel (SEO).

3/ L’apport des marketplaces aux artistes pour se développer.

Imaginons que votre E-commerce est en place, il reste un défi majeur : mettre en place une stratégie web marketing efficace pour drainer un flux de visiteurs et de futurs clients.

Disons que la création d’un site représente 20% des efforts… contre 80% pour sa promotion !

J’en ai parlé brièvement dans le premier paragraphe : Facebook, les réseaux sociaux et le référencement local sont de premiers bon pas.

Le référencement payant (SEA) et le SEO viendront étoffer votre tactique.

Google Adwords offre des bons de réductions aux créateurs d’entreprise ; son concurrent Bing aussi !

Pour le SEO, si le site est propre techniquement, pensez à développer/échanger des liens avec vos partenaires « dans la vraie vie » : mairie, associations, collègues, amis… Un maximum de sites doit offrir des liens vers vos pages.

Vous serez par contre confronté à 2 problèmes :

1. Le SEO demande du temps : entre 6 mois et 1 an pour des résultats corrects.
2. Le SEA demande du budget… même s’il faut surtout raisonner en « retour sur investissement » plutôt qu’en coût.

Les marketplaces constituent un canal efficace pour vendre directement sur de « gros sites » et palier à ces difficultés.

Il en existe pour tous les domaines, y compris l’art.

Une recherche brève sur Google propose par exemple Kazoart, galerie en ligne qui propose une sélection d’oeuvres d’art. A vous de voir laquelle représente le mieux votre style, vos valeurs… et votre audience.

Pour se rendre compte des efforts nécessaires à un bon marketing en ligne, je vous invite à consulter un cas pratique proposé par Shopify : ouvrir une boutique en ligne et générer des ventes en 3 semaines.